Bruxelles (Brussels Morning Newspaper) – L’Union européenne a salué l’accord de cessez-le-feu conclu entre la Syrie et Israël avec le soutien de Washington et d’alliés régionaux, déclarant que la trêve « doit désormais être pleinement respectée ».
Le président syrien Ahmed al-Sharaa a annoncé samedi un cessez-le-feu immédiat dans la province de Soueïda, où des affrontements entre les tribus bédouines et la communauté druze ont éclaté le 13 juillet. Israël est également intervenu, invoquant la nécessité de protéger cette minorité.
Comment l’UE a-t-elle soutenu l’accord de cessez-le-feu Israël-Syrie ?
Dans un communiqué de presse publié par le porte-parole de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Anouar El Anouni, l’UE a exhorté toutes les parties à « cesser immédiatement tout acte de violence, à protéger tous les civils sans distinction, et à prendre des mesures immédiates pour prévenir l’incitation à la haine et les discours sectaires ».
L’Union a également appelé Israël et les autres acteurs étrangers à « respecter pleinement la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie ».
Quelle est la position de l’UE sur les violations du droit humanitaire ?
Expriment sa consternation face aux « centaines de victimes des violences des derniers jours », l’Union européenne a signalé que des groupes armés ont été identifiés pour avoir tiré sur des civils non armés. Elle a insisté pour que :
« tous les auteurs de violations graves du droit international humanitaire soient tenus responsables… y compris avec l’appui des mécanismes internationaux compétents. »
L’UE a également réaffirmé la nécessité d’une
« véritable transition inclusive », affirmant que les autorités locales et de transition syriennes doivent protéger tous les Syriens, renforcer les efforts de désarmement et de démobilisation, et réorganiser les forces de défense conformément aux normes internationales.
« L’Union européenne est prête à aider dans ces efforts et à soutenir une transition pacifique, inclusive, dirigée et possédée par les Syriens eux-mêmes, »
conclut le communiqué.
Qu’est-ce qui a déclenché les récents affrontements dans la province de Soueïda ?
Le conflit entre Israël et la Syrie a éclaté la semaine dernière, suite à des violences dans la province méridionale de Soueïda. La milice druze y a affronté des groupes armés bédouins, entraînant morts et affrontements dans la région. En réponse, le gouvernement syrien a envoyé des forces militaires, ce qu’Israël a perçu comme une menace.
Israël avait déclaré à plusieurs reprises qu’il n’autoriserait pas le déploiement de troupes syriennes dans le sud du pays. Il s’est engagé à protéger la communauté druze de Syrie contre les attaques, en réponse aux appels de sa propre minorité druze et aux craintes liées à de nouveaux dirigeants qu’il considère comme des djihadistes déguisés.
En réaction, Israël a exigé le retrait des forces syriennes de la zone, puis a lancé plusieurs frappes aériennes contre des cibles militaires syriennes, affirmant agir pour protéger la minorité druze et empêcher l’armée syrienne de renforcer sa présence dans le sud du pays.