Israël bloque la réunion prévue des ministres arabes à Ramallah

Lailuma Sadid
Crédit: Anas Deeb/UPI/Shutterstock

Jérusalem (Brussels Morning Newspaper) – Après des rapports médiatiques indiquant que des ministres arabes prévus pour participer à une réunion avaient été empêchés de voyager, un responsable israélien a déclaré samedi qu’Israël ne permettrait pas la tenue d’un rassemblement prévu à Ramallah, capitale administrative palestinienne située en Cisjordanie occupée, selon l’agence Reuters.

Plusieurs sources confirment qu’une réunion des ministres arabes des Affaires étrangères devait se tenir à Ramallah, siège administratif de l’Autorité palestinienne (AP) en Cisjordanie occupée.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane, devait diriger la délégation, marquant ainsi la visite saoudienne de plus haut niveau en Cisjordanie depuis l’occupation israélienne de 1967.

Des ministres d’Arabie saoudite, du Qatar, de Jordanie, d’Égypte et des Émirats arabes unis faisaient partie de la délégation, selon des responsables palestiniens. L’autorisation israélienne était nécessaire pour permettre aux ministres de voyager de Jordanie vers la Cisjordanie.

Cette initiative intervient avant une conférence internationale sur la création d’un État palestinien, prévue à New York du 17 au 20 juin, coprésidée par l’Arabie saoudite et la France.

Pourquoi Israël a-t-il bloqué la réunion des ministres à Ramallah ?

Selon un responsable israélien, les ministres prévoyaient de participer à « une session provocatrice » visant à plaider en faveur de la création d’un État palestinien.

« Un tel État deviendrait un État terroriste au cœur du pays Israël », a averti la source. « Israël ne coopérera pas avec de telles initiatives destinées à lui nuire et à compromettre sa sécurité. » Un responsable de l’Autorité palestinienne a indiqué que la possibilité de maintenir la réunion à Ramallah faisait l’objet de discussions.

La pression européenne sur Israël gagne-t-elle du terrain ?

Les Nations Unies et plusieurs pays européens favorables à une solution à deux États – avec Israël et un État palestinien indépendant vivant côte à côte – ont intensifié leur pression sur Israël.

Face à la guerre prolongée à Gaza et aux tensions croissantes en Cisjordanie occupée, la pression européenne s’est considérablement accrue. En plus de condamner fermement les actions militaires israéliennes, l’expansion des colonies et les politiques envers les Palestiniens, l’Union européenne (UE) et plusieurs de ses États membres envisagent désormais des mesures concrètes pour inciter Israël à modifier son comportement.

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Lailuma Sadid est une ancienne diplomate à l'ambassade de la République Islamique d'Afghanistan auprès du Royaume de Belgique, en charge des affaires liées à l'OTAN. Elle a suivi des formations à l'OTAN et a été intervenante lors d'événements au siège de l'OTAN à Bruxelles, ainsi qu'aux Pays-Bas, en Allemagne, en Estonie et en Azerbaïdjan. Sadid a également été reporter politique pour l'agence de presse Pajhwok, couvrant la conférence de Londres en 2006 et le sommet de Lisbonne en 2010.
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