Téhéran (Brussels Morning Newspaper) – Ce mercredi, le parlement iranien a ratifié un partenariat stratégique de 20 ans avec Moscou. Cet accord marque un renforcement important des relations bilatérales, avec un accent particulier sur la coopération en matière de défense.
Depuis le début de la guerre en Ukraine en 2022, l’Iran et la Russie ont consolidé leur relation militaire, ce qui a conduit les pays occidentaux à accuser l’Iran de fournir des missiles et des drones pour les attaques russes contre l’Ukraine. Téhéran rejette ces accusations, affirmant qu’il ne fournit pas d’armes utilisées dans le conflit ukrainien.
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré que la Russie tenait régulièrement l’Iran informé de l’évolution du conflit en Ukraine et que les deux pays collaboraient étroitement sur les événements au Moyen-Orient et dans la région du Caucase du Sud.
Le 17 janvier, le président russe Vladimir Poutine et son homologue iranien Masoud Pezeshkian ont signé un traité de partenariat stratégique de 20 ans visant à renforcer la coopération en matière de défense.
Le parlement russe avait approuvé ce pacte en avril. Bien que l’accord n’inclue pas de clause de défense mutuelle, il prévoit une collaboration face aux menaces militaires communes, le développement de la coopération militaro-technique et la participation à des exercices conjoints.
Que signifie réellement l’accord stratégique Iran-Russie ?
L’accord stratégique comprend également plusieurs clauses visant à renforcer la coopération économique, notamment par la consolidation des liens interbancaires directs et la promotion de l’utilisation d’outils financiers nationaux.
Quelle est la profondeur de la coopération militaire entre l’Iran et la Russie ?
Selon l’agence Reuters, l’accord prévoit que les deux nations collaborent pour faire face aux menaces militaires partagées, organisent des exercices d’entraînement conjoints, et améliorent leur « coopération militaro-technique ». En cas d’attaque contre l’une d’elles, l’autre s’engage à ne pas soutenir l’agresseur et à œuvrer pour résoudre les différends conformément à la Charte des Nations Unies et au droit international.
Les deux pays s’engagent également à ne pas permettre que leurs territoires respectifs soient utilisés pour soutenir des mouvements séparatistes ou des actions menaçant la stabilité ou l’intégrité territoriale de l’autre. Pour répondre aux menaces communes, leurs services de renseignement et de sécurité échangeront des informations, partageront leurs expériences et renforceront leur collaboration.
Par ailleurs, un accord de libre-échange entre l’Iran et l’Union économique eurasiatique dirigée par la Russie est entré en vigueur la semaine dernière. Il réduit les droits de douane afin de stimuler les échanges commerciaux entre ces deux économies lourdement sanctionnées par l’Occident.
