Trump rencontre le dirigeant syrien et appelle à des discussions avec Israël

Sarhan Basem
Crédit: Saudi Press Agency/Handout via REUTERS

Riyad (Brussels Morning Newspaper) – Ce mercredi, le président américain Donald Trump a rencontré le président syrien en Arabie saoudite et l’a incité à établir des relations avec Israël, un rival de longue date, à la suite d’une annonce surprise des États-Unis levant toutes les sanctions contre le gouvernement syrien dirigé par des islamistes.

Avant un sommet entre les États-Unis et les pays arabes du Golfe, Trump a rencontré Ahmed al-Sharaa, le président syrien. La télévision d’État saoudienne a diffusé des images de leur poignée de main, en présence du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (MBS). Il est rapporté que le président turc Recep Tayyip Erdogan a participé virtuellement à la réunion aux côtés de Trump et MBS.

Selon la porte-parole de la Maison Blanche, Trump a encouragé Sharaa à suivre l’exemple des Émirats arabes unis, du Bahreïn et du Maroc, qui ont normalisé leurs relations avec Israël dans le cadre des Accords d’Abraham, négociés par les États-Unis en 2020.

Pourquoi Trump lève-t-il maintenant les sanctions contre la Syrie ?

Mardi, lors d’un discours à Riyad, Trump a annoncé un changement de cap majeur, déclarant qu’il allait lever les sanctions contre la Syrie, malgré les inquiétudes de certains membres de son administration en raison des liens passés des dirigeants syriens avec Al-Qaïda.

« Je vais ordonner la levée des sanctions contre la Syrie afin de lui donner une chance de grandeur »,
a-t-il déclaré.

S’exprimant au début d’une tournée dans les pays du Golfe, Trump a pris la parole lors d’un forum sur l’investissement à Riyad :

« C’est leur moment de briller. Nous levons tout »,
a-t-il ajouté.
« Bonne chance, Syrie, montrez-nous quelque chose de très spécial. »

Il a précisé que Washington envisageait de normaliser ses relations avec le gouvernement syrien, en commençant par sa rencontre avec Sharaa.

L’Arabie saoudite rejoindra-t-elle enfin les Accords d’Abraham ?

Par ailleurs, les États-Unis gardent espoir que l’Arabie saoudite rejoindra les Accords d’Abraham. Les discussions à ce sujet avaient été suspendues après le déclenchement de la guerre à Gaza, et le royaume insiste sur le fait qu’une normalisation n’est possible qu’avec la création d’un État palestinien. Mardi, Trump a déclaré que l’Arabie saoudite rejoindrait les accords à son propre rythme.

La tournée de Trump au Moyen-Orient est-elle en train de remodeler les alliances régionales ?

Selon les informations, lors de son premier jour d’une tournée de quatre jours dans la région du Golfe, Trump a été accueilli avec une cérémonie grandiose et a conclu des accords commerciaux, notamment une promesse de 600 milliards de dollars d’investissements saoudiens aux États-Unis et 142 milliards de dollars de ventes d’armes au royaume.

Ce mercredi, Trump est attendu à Doha, la capitale du Qatar, pour une visite d’État avec l’émir Sheikh Tamim ben Hamad al-Thani et d’autres responsables. En tant qu’allié stratégique des États-Unis, le Qatar devrait annoncer des investissements de plusieurs centaines de milliards de dollars aux États-Unis.

La visite à Doha intervient après que la Maison Blanche a dévoilé un projet d’acquisition d’un Boeing 747-8 auprès du Qatar, qui sera équipé pour devenir un nouvel appareil présidentiel Air Force One.

Après le Qatar, Trump se rendra à Abou Dhabi jeudi pour rencontrer les dirigeants des Émirats arabes unis. Il est prévu qu’il retourne à Washington vendredi, bien qu’il ait mentionné la possibilité de se rendre en Turquie pour faciliter un éventuel échange entre le président russe Vladimir Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

About Us

Brussels Morning is a daily online newspaper based in Belgium. BM publishes unique and independent coverage on international and European affairs. With a Europe-wide perspective, BM covers policies and politics of the EU, significant Member State developments, and looks at the international agenda with a European perspective.
Partager cet article.
Follow:
Sarhan Basem est le correspondant principal de *Brussels Morning* au Parlement européen. Titulaire d'une licence en littérature anglaise, Sarhan apporte une combinaison unique de finesse linguistique et de capacité analytique à ses reportages. Spécialisé dans les affaires étrangères, les droits de l'homme, les libertés civiles et les questions de sécurité, il explore en profondeur les subtilités de la politique mondiale pour offrir des commentaires perspicaces et une couverture approfondie. En dehors du journalisme, Sarhan est un voyageur passionné, découvrant de nouvelles cultures et cuisines, et aime se détendre avec un bon livre ou profiter d'aventures en plein air dès que possible.
The Brussels Morning Newspaper Logo

Subscribe for Latest Updates