Trump entame sa tournée au Moyen-Orient par une visite en Arabie saoudite

Sarhan Basem
Crédit: Getty Images

Riyad (Brussels Morning Newspaper) – Ce mardi, le président américain Donald Trump est arrivé en Arabie saoudite pour une tournée de quatre jours au Moyen-Orient. Il met l’accent sur les accords économiques, reléguant au second plan les enjeux urgents de sécurité régionale, notamment la guerre en cours à Gaza et les discussions sur le programme nucléaire iranien.

À Riyad, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a accueilli Trump avec enthousiasme. Plus tard dans la journée, Trump doit intervenir lors d’un forum d’investissement américano-saoudien, où Elon Musk figure parmi les intervenants. Trump se rendra également cette semaine au Qatar et aux Émirats arabes unis.

L’Arabie saoudite déroule-t-elle le tapis rouge ?

Trump et le prince héritier ont échangé des salutations chaleureuses en marchant ensemble sur le tarmac. Ils ont ensuite pris le temps de discuter avec des responsables saoudiens avant d’entrer dans l’aéroport. À l’intérieur, ils se sont installés dans des fauteuils mauves luxueux ornés de dorures, placés sous les portraits de membres de la famille royale saoudienne.

Ils étaient accompagnés de hauts responsables américains — le secrétaire d’État Marco Rubio, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth, le secrétaire au Commerce Howard Lutnick et le secrétaire à l’Énergie Chris Wright — ainsi que de responsables saoudiens, tous assis sur des fauteuils mauves.

Qui déjeune avec Trump et ben Salmane ?

Selon CNN, des dirigeants influents du monde des affaires américain doivent rejoindre ce mardi le président Trump, le prince héritier Mohammed ben Salmane et d’autres responsables pour un déjeuner à la Cour royale saoudienne.

Parmi les invités attendus figurent les dirigeants d’Amazon, NVIDIA, OpenAI, Palantir, Uber, Coca-Cola, Google et Boeing, d’après une liste partagée par la Maison-Blanche. Elon Musk, PDG de Tesla et SpaceX ainsi que conseiller principal du président chargé de superviser l’efficacité gouvernementale, devrait aussi être présent.

Dina Powell, ancienne membre de l’administration Trump et aujourd’hui vice-présidente de la banque BDT & MSD, figure également sur la liste. Elle est l’épouse du sénateur David McCormick de Pennsylvanie. Le maire de Miami, Francis Suarez, est aussi attendu.

La promesse des Émirats de 1 400 milliards de dollars va-t-elle redéfinir les relations américano-émiraties ?

Par ailleurs, les États-Unis ont annoncé une vente d’armes dépassant 1,4 milliard de dollars aux Émirats arabes unis, juste avant la visite de Trump. Selon le Département d’État, la vente a été approuvée et notifiée au Congrès : elle inclut 1,3 milliard de dollars pour des hélicoptères Chinook et 130 millions pour des pièces détachées et du soutien aux avions de chasse F-16.

La dernière étape de la tournée de Trump au Moyen-Orient sera les Émirats arabes unis, qui projettent d’investir 1 400 milliards de dollars aux États-Unis au cours des dix prochaines années. Cette visite devrait donner lieu à l’annonce de multiples accords financiers entre les deux pays, touchant à l’intelligence artificielle, aux semi-conducteurs, à l’industrie manufacturière et à l’énergie.

Une rencontre Zelenski-Poutine en Turquie est-elle envisageable ?

D’un autre côté, selon Reuters, Trump a indiqué qu’il pourrait se rendre en Turquie jeudi pour participer à d’éventuelles discussions directes entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelenski concernant l’invasion russe de l’Ukraine. Un conseiller de Zelenski a précisé que le président ukrainien ne participerait que si Poutine est présent. Cependant, le dirigeant russe n’a pas confirmé sa venue et a émis des doutes quant à la légitimité de Zelenski.

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Sarhan Basem est le correspondant principal de *Brussels Morning* au Parlement européen. Titulaire d'une licence en littérature anglaise, Sarhan apporte une combinaison unique de finesse linguistique et de capacité analytique à ses reportages. Spécialisé dans les affaires étrangères, les droits de l'homme, les libertés civiles et les questions de sécurité, il explore en profondeur les subtilités de la politique mondiale pour offrir des commentaires perspicaces et une couverture approfondie. En dehors du journalisme, Sarhan est un voyageur passionné, découvrant de nouvelles cultures et cuisines, et aime se détendre avec un bon livre ou profiter d'aventures en plein air dès que possible.
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