Rome (Brussels Morning Newspaper) – Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a annoncé que son gouvernement respectera l’objectif de l’OTAN de consacrer 2 % du PIB aux dépenses de défense cette année, bien plus tôt que l’échéance initialement fixée à 2029.
Le président américain Donald Trump exhorte les alliés de l’OTAN à porter leurs dépenses militaires à 5 % du PIB. La Commission européenne a proposé d’autoriser les États membres à augmenter leurs budgets de défense de 1,5 % du PIB par an pendant quatre ans, sans pénaliser les gouvernements pour l’accroissement de leurs déficits budgétaires.
Pedro Sanchez a dévoilé une stratégie visant à augmenter les dépenses de 10,47 milliards d’euros (12,04 milliards de dollars), en mettant l’accent sur les télécommunications, la cybersécurité et l’acquisition d’équipements militaires.
« Ce plan nous permettra d’atteindre (l’objectif) en un temps record », a déclaré Sanchez. « L’Espagne contribuera à la défense de l’Europe. »
En 2024, l’Espagne n’a alloué que 1,3 % de son produit intérieur brut à la défense, ce qui en fait le pays le moins dépensier de l’OTAN. La proposition de Sanchez devra obtenir l’approbation du Congrès, mais son gouvernement socialiste, actuellement minoritaire, ne dispose pas d’une majorité.
L’Europe s’unira-t-elle autour d’un plan de défense commun ?
Un mois plus tôt, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez avait plaidé pour la création d’une armée européenne afin de contrer « les vieux réflexes impérialistes de la Russie » et le retrait de Donald Trump du continent, lors d’un discours devant le Parlement espagnol.
« Il est temps de créer une armée européenne, des forces armées de l’UE composées de troupes des 27 États membres, opérant sous un même drapeau avec les mêmes objectifs », a-t-il affirmé. « C’est la seule façon de devenir une véritable union et de garantir une paix durable en Europe. »
L’appel de Sánchez intervient alors que l’Espagne subit une pression croissante pour augmenter son budget militaire national. Le pays figure parmi les membres de l’OTAN aux dépenses de défense les plus faibles, et bien que le Premier ministre se soit engagé à les relever, ses partenaires de coalition de gauche s’opposent à toute mesure qui détournerait des fonds des services sociaux et des initiatives de décarbonation.