Roeselare (Brussels Morning Newspaper) – La ville de Roeselare souhaite que les communes et villes voisines investissent dans le fonctionnement de son abri de nuit pour les sans-abris. Bien que la ville dispose de 21 lits, certaines personnes venant d’autres communes y trouvent aussi refuge. Les demandes d’hébergement sont plus nombreuses que les places disponibles. Pour cette raison, Roeselare, située dans la province flamande de Flandre-Occidentale, en Belgique, veut durcir les critères d’admission.
La ville demande au comité des communes avoisinantes de soutenir financièrement cet abri nocturne. Actuellement, 90 % des utilisateurs sont des habitants de Roeselare, mais des personnes provenant d’autres localités cherchent également à y passer la nuit. En raison de cette forte pression, la ville envisage de restreindre les critères d’accueil, sauf pour les résidents des communes qui acceptent de partager les coûts.
Une proposition sera soumise aux municipalités voisines et un nouveau système devrait être en place après l’été, selon les informations relayées par VRT.
« Il y a une forte demande pour les abris de nuit, »
déclare l’échevin Bart Wenes (CD&V), en charge de la politique de l’OCMW.« Dans de nombreux endroits, la demande dépasse l’offre, et c’est aussi le cas à Roeselare. Chaque jour, nous devons refuser des personnes. 90 % d’entre elles viennent de Roeselare, mais de temps en temps, il y a aussi des personnes des communes alentours. »
« Nous voulons désormais être plus stricts dans notre procédure de sélection. C’est pourquoi nous demanderons aux communes voisines de contribuer financièrement pour leurs résidents qui utilisent notre abri. Les personnes venant de communes qui ne participent pas seront malheureusement refusées. Je suis toutefois convaincu que la plupart des communes accepteront de contribuer. »
Contexte des difficultés rencontrées par l’abri de nuit de Roeselare
Les défis rencontrés par Roeselare dans la gestion de son abri de nuit résultent de bonnes intentions confrontées à une augmentation du nombre de sans-abris, à des oppositions locales et à l’évolution des modèles d’hébergement. Comme dans d’autres villes, le nombre croissant de personnes sans domicile à Roeselare s’explique par des lacunes dans le système de soutien social, la perte d’emploi et les ruptures familiales, entre autres facteurs.
La proposition ou l’extension d’un abri de nuit suscite souvent l’opposition des riverains et des propriétaires, ce qui ralentit ou empêche sa mise en œuvre. Par ailleurs, des débats persistent sur la meilleure manière d’héberger les sans-abris : les abris collectifs favorisent la solidarité mais manquent d’intimité, tandis que les logements individuels peuvent entraîner l’isolement et nuire à la santé mentale.
Ces problématiques sont exacerbées par la nécessité de garantir un financement durable et une bonne coordination entre les autorités locales et les services sociaux. Ainsi, les efforts de Roeselare mettent en lumière les défis logistiques et sociaux dans la lutte contre le sans-abrisme.