Moscou (Brussels Morning Newspaper) – Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré mardi que les alliés européens de l’Ukraine ne cherchent pas une résolution pacifique du conflit. Selon lui, ils soutiennent activement la poursuite des opérations militaires par divers moyens.
L’Europe choisit-elle l’escalade militaire plutôt que la paix ?
Les grandes puissances européennes, comme la France et le Royaume-Uni, ont augmenté leurs budgets de défense depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier. Cette hausse est motivée par la crainte que Washington réduise son soutien à la sécurité européenne.
Peskov a précisé qu’aucune date n’a encore été fixée pour un prochain cycle de négociations directes entre la Russie et l’Ukraine. Moscou attend toujours que Kyiv propose des dates possibles.
Trump redéfinit-il les relations russo-américaines au nom de la paix ?
À mesure que Donald Trump resserre ses liens avec la Russie, le Kremlin accuse de plus en plus l’Europe de prolonger le conflit en Ukraine. Il affirme que l’Union européenne et le Royaume-Uni entravent les efforts de paix.
Peskov a également salué les tentatives du président américain Donald Trump d’initier des négociations de paix. Il a évoqué la possibilité de retirer les États-Unis de la liste des « pays inamicaux », soulignant « un vaste potentiel entre nos pays pour relancer les relations commerciales et économiques » et une forte demande pour des partenariats bilatéraux « capables de générer de grands profits » pour les deux nations.
Comment les alliés de l’UE sont-ils accusés de militariser le conflit ?
En mai, Dmitri Peskov avait déjà accusé l’Europe de s’être « militarisée » au point de devenir une « partie belligérante ».
« L’Europe s’est jusqu’à présent engagée dans une militarisation poussée et s’est transformée en une véritable partie de la guerre »,
a déclaré le porte-parole du Kremlin à des journalistes à Moscou.
Il a ajouté que la Russie reçoit chaque jour de nombreux signaux en provenance de l’Europe, en particulier de Bruxelles et des autres capitales européennes, concernant leurs projets de renforcer militairement le bloc européen.
En outre, le Kremlin critique les pays européens pour leurs déclarations contradictoires et hostiles, notamment après que les dirigeants européens ont soutenu une proposition américaine de cessez-le-feu de 30 jours en Ukraine tout en menaçant Moscou de sanctions « massives » en cas de non-respect.
« Nous entendons de nombreuses déclarations contradictoires en provenance d’Europe. Elles sont généralement de nature conflictuelle, plutôt que de chercher à relancer nos relations. Rien de plus »,
avait déclaré Dmitri Peskov il y a quelques semaines.