Bruxelles (Brussels Morning Newspaper) – Ce mardi, les États membres de l’Union européenne ont officiellement approuvé le 17e paquet de sanctions contre la Russie, a annoncé sur les réseaux sociaux Kaja Kallas, vice-présidente de la Commission européenne et Haute Représentante pour les Affaires étrangères.
Selon les informations, le Conseil des Affaires étrangères, en présence des ministres de la Défense, a débattu de l’aide militaire de l’UE à l’Ukraine après une vidéoconférence informelle avec le ministre ukrainien de la Défense, Rustem Oumerov, et le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte.
« L’UE a approuvé son 17e paquet de sanctions contre la Russie, visant près de 200 navires de la flotte fantôme »,
a déclaré Kaja Kallas sur X. Elle a également précisé que les nouvelles sanctions s’attaquent aux
« menaces hybrides et aux droits de l’homme ».
Insistant sur le fait que l’Union européenne prépare d’autres mesures contre Moscou, Kallas a affirmé :
« Plus la Russie prolonge la guerre, plus notre réponse sera ferme. »
Ce développement intervient alors que les États-Unis manifestent peu d’intérêt pour imposer de nouvelles sanctions contre la Russie, malgré le refus persistant de Moscou d’accepter les propositions de cessez-le-feu soutenues par l’Occident. La semaine dernière, les ambassadeurs de l’UE avaient donné leur feu vert au paquet, qui est toutefois critiqué pour son manque de fermeté et son caractère édulcoré.
Quel impact auront les nouvelles sanctions de l’UE sur la Russie ?
D’après le Kyiv Independent, ces nouvelles sanctions visent des membres de l’élite militaire et politique russe ainsi que des entités étrangères, notamment en Chine et aux Émirats arabes unis, accusées d’aider le Kremlin à contourner les restrictions existantes.
L’Union européenne prévoit également de sanctionner plus de 20 entités et individus impliqués dans la diffusion de désinformation, ainsi qu’une vingtaine de juges et procureurs liés aux poursuites contre des figures de l’opposition russe, notamment Vladimir Kara-Mourza et feu Alexeï Navalny. Ce nouveau paquet comprend également des mesures concernant des composants essentiels au secteur de la défense russe, tels que des produits chimiques, des matériaux et des biens à double usage.
Comment ce paquet se compare-t-il aux sanctions précédentes ?
En février, les ambassadeurs de l’Union européenne s’étaient mis d’accord sur un 16e paquet de sanctions à l’encontre de la Russie, en réponse à l’invasion à grande échelle de l’Ukraine. Ce paquet devait être entériné par les ministres des Affaires étrangères de l’UE à l’occasion du troisième anniversaire du conflit.
Les diplomates européens avaient indiqué que ce 16e paquet incluait des restrictions sur les banques russes, des efforts pour renforcer le plafonnement des prix du pétrole imposé par le G7, une interdiction d’importer de l’aluminium russe, ainsi que de nouvelles interdictions d’exportation.
Les secteurs clés de l’économie russe ciblés comprenaient l’énergie, le commerce, les transports, les infrastructures et les services financiers. Le paquet contenait aussi des mesures renforcées pour lutter contre le contournement des sanctions. Certaines de ces mesures ont été étendues aux sanctions visant la Biélorussie afin d’éviter que les restrictions européennes ne soient détournées.
