La présence intrépide et déterminée de la Génération Z lors des manifestations de rue en Iran en 2021 a été rien de moins qu’extraordinaire. En Iran, ceux qui sont nés entre 1995 et 2008 sont généralement appelés « Génération Z ».
Élevée dans un monde numérique, cette génération est profondément influencée par Internet. Avec plus de 70% d’accès à Internet, elle est exposée aux cultures mondiales, ce qui a considérablement affaibli l’impact de l’idéologie théocratique obsolète du régime, propagée à travers les manuels scolaires, la télévision d’État, le cinéma et bien plus encore. Ces jeunes sont audacieux, résistants au contrôle, et indifférents à l’autocensure. Ils s’expriment librement et refusent de laisser leurs rêves être enfouis par la répression.
Techniquement avertis et indépendants, ils recherchent des solutions non pas dans les institutions traditionnelles, mais à travers le monde en ligne. Comme l’a noté un chercheur social, un nombre croissant au sein de cette génération non seulement rejette le statu quo, mais façonne activement une vision pour le remplacer.
90 000 Cas Liés aux Manifestations
Gholam-Hossein Mohseni Ejei, le chef de la justice iranienne, a récemment admis qu’en 2021, plus de 90 000 dossiers criminels liés aux manifestations avaient été ouverts, dont beaucoup impliquaient des étudiants, des jeunes universitaires et des enseignants. Selon la Résistance iranienne, plus de 20 000 personnes ont été arrêtées rien que dans les deux premières semaines du soulèvement.
Cette vague de mécontentement menée par les jeunes a profondément alarmé le régime, l’incitant à intensifier la répression, en particulier dans les écoles. Un exemple frappant est un nouvel accord entre le ministère de l’Éducation et la police nationale, permettant le déploiement d’agents des forces de l’ordre dans les écoles — une mesure sans précédent qui révèle la peur profonde du régime face à la Génération Z.
La même génération que le régime tentait autrefois de garder dans l’ignorance s’est maintenant levée pour contester ouvertement sa légitimité.
Le “Calice empoisonné” des Négociations Nucléaires
Le terme « calice empoisonné » a été utilisé pour la première fois par l’Ayatollah Khomeini lorsqu’il a été contraint d’accepter un cessez-le-feu dans la guerre Iran-Irak. Khomeini, qui avait juré de combattre « jusqu’à la dernière maison à Téhéran », avait lié la guerre à la survie du régime, faisant du cessez-le-feu une retraite amère et humiliante.
Aujourd’hui, pour le Guide Suprême Ali Khamenei, les négociations nucléaires avec l’Occident représentent un calice empoisonné similaire. Ayant bâti la défiance et la survie du régime autour de ses ambitions nucléaires, il est maintenant acculé par la résistance interne et la pression extérieure.
Le Courage a Surpassé la Peur
Malgré l’augmentation de l’utilisation des exécutions par le régime depuis 2021, il n’a pas réussi à intimider la population au silence. Le courage de la jeunesse iranienne pèse désormais plus lourd que leur peur, poussant Khamenei à se rendre à la table des négociations.
Des milliers d’unités de résistance — de jeunes militants opérant en petites équipes mobiles menant des opérations anti-répression — sont devenues un cauchemar pour le régime. Khamenei sait qu’une pression étrangère accrue ou un affrontement militaire pourrait déclencher un soulèvement national, cette fois avec la coordination et la détermination nécessaires pour provoquer un changement de régime.
Un Site Nucléaire Secret Révélé
Le 8 mai, l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI/MEK) a exposé un site nucléaire secret dans la province de Semnan. Connu sous le nom de « Ranginkaman » (Arc-en-ciel), le site fonctionne sous le couvert de Diba Energy Sina, une société prétendant produire des produits chimiques pour l’industrie pétrolière et pétrochimique. En réalité, il fait partie du SPND — une organisation chargée de construire des armes nucléaires.
L’objectif principal de cette installation est de concevoir des ogives pour des missiles ayant une portée supérieure à 3 000 kilomètres. Son utilisation du tritium, un isotope radioactif, soulève de sérieuses préoccupations pour la sécurité mondiale.
Des Rumeurs d’un Accord
Des rapports récents dans les médias alignés avec le régime suggèrent que l’Iran et les États-Unis pourraient explorer une coopération nucléaire, y compris l’enrichissement conjoint de l’uranium dans un pays tiers. Certaines sources spéculent même sur une rencontre potentielle entre le président iranien et Donald Trump.
Quelles que soient leur véracité, ces rumeurs doivent être abordées avec scepticisme. La République islamique a violé à plusieurs reprises ses engagements nucléaires — comme en brisant la limite de 3,67 % d’enrichissement fixée par le JCPOA de 2015 et en enrichissant l’uranium à 60 %.
La révélation d’un autre site nucléaire caché sert d’avertissement clair : la complaisance face aux ambitions nucléaires de Téhéran pourrait de nouveau plonger la région dans une crise, comme l’histoire l’a déjà montré.
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