Depuis le déclenchement de la guerre le 7 octobre, la Résistance iranienne n’a cessé d’alerter sur la situation critique du régime et sa proximité avec l’effondrement. Le régime iranien a intentionnellement provoqué cette crise pour empêcher une nouvelle insurrection majeure – une insurrection qui aurait pu être fatale pour lui. Comme beaucoup doutaient autrefois de la chute du régime syrien, nombreux sont aujourd’hui ceux qui ne perçoivent pas à quel point le régime iranien est proche de sa fin.
Le conflit récent débuté le vendredi 13 juin constitue un tournant décisif pour la région et l’avenir de l’Iran. Cependant, il est essentiel de reconnaître que la crise fondamentale en Iran reste l’affrontement entre le peuple iranien et la dictature religieuse – un combat qui dure depuis plus de quarante ans. Depuis l’arrivée au pouvoir de Khomeini, le régime s’est appuyé sur des guerres extérieures et des crises fabriquées pour dissimuler l’oppression intérieure et garantir sa survie. Par conséquent, la seule solution viable pour l’Iran est la chute du régime par le peuple iranien et sa résistance organisée.
Existe-t-il une alternative à la guerre ou à la complaisance internationale ?
La communauté internationale ne doit pas se limiter au faux dilemme entre la guerre et la complaisance. Il existe une troisième option réaliste, fondée sur la volonté et la force du peuple iranien.
Dès 2002, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a révélé le programme nucléaire secret du régime. Depuis, il n’a cessé de mettre en garde contre la menace posée par un régime iranien doté de l’arme nucléaire. Le CNRI a aussi souligné que l’ingérence régionale du régime, par ses milices et groupes affiliés, représentait un danger encore plus grave que son programme nucléaire. Malgré ces avertissements, la communauté internationale a choisi la voie de l’apaisement, allant jusqu’à inscrire injustement le CNRI et son organisation principale sur des listes terroristes, tandis que le régime poursuivait librement ses activités nucléaires.
L’accord nucléaire de 2015 (JCPOA), qui a libéré 150 milliards de dollars d’actifs iraniens gelés, n’a fait qu’encourager Téhéran à enrichir de l’uranium à plus de 60 %, accumulant suffisamment de matière fissile pour au moins dix bombes. Dans le même temps, le régime a alimenté la guerre et le chaos dans la région via ses agents. En définitive, la politique d’apaisement a ouvert la voie à la guerre, non seulement au Moyen-Orient, mais potentiellement à l’échelle mondiale.
En quoi la Résistance iranienne est-elle un mouvement populaire pour la démocratie ?
Malgré les massacres brutaux de 1981 et 1988, durant lesquels plus de 30 000 prisonniers politiques ont été exécutés, la Résistance iranienne est aujourd’hui plus forte et mieux structurée. Son énergie puise dans un soutien populaire massif, qui a permis la création de unités de résistance à travers tout le pays.
Ces unités, actives dans des milliers de villes et villages, ont réalisé plus de 3 000 actions anti-régime et des dizaines de milliers d’activités de sensibilisation en seulement un an. Ces jeunes, souvent issus de la Génération Z iranienne, brandissent des slogans tels que : « Non à la dictature imposée », « Non à la religion imposée », « Non au hijab imposé ». Leur engagement reflète une lutte ferme pour une société libre, démocratique et égalitaire.
Le 18 juin au Parlement européen, Maryam Radjavi, dirigeante de la Résistance iranienne, a déclaré :
« Il ne fait aucun doute que le combat légitime du peuple iranien, mené par ses soulèvements et ses unités de résistance, triomphera. Le jour de la liberté et de la victoire de la révolution démocratique du peuple iranien approche. »
Quel est le plan démocratique pour la transition après la chute du régime ?
Depuis plus de quarante ans, le CNRI, représentant la Résistance légitime du peuple iranien, présente un plan clair de transition démocratique après la chute du régime.
Ce plan prévoit l’établissement d’un gouvernement provisoire de six mois, chargé d’organiser des élections libres pour une Assemblée constituante qui rédigera une nouvelle Constitution démocratique. Une fois cette tâche accomplie, tous les pouvoirs exécutifs seront transférés aux représentants élus du peuple iranien.
Le CNRI a constamment défendu les valeurs démocratiques, le pluralisme et les droits de l’homme, en garantissant la liberté civile, religieuse et politique de tous les citoyens. Il insiste également sur le rôle central des femmes dans la direction politique. Par son rejet catégorique de toute forme de dictature – que ce soit du Shah ou des mollahs – le CNRI dessine une vision nette d’un Iran libre et démocratique.
Quel est l’objectif final de la Résistance iranienne ?
L’objectif ultime de la Résistance est de mettre fin à plus d’un siècle de dictature au Moyen-Orient et d’ouvrir la voie à une paix durable dans la région. C’est un projet non seulement national, mais également porteur d’un espoir pour tout le Moyen-Orient.
L’avenir est-il porteur d’espoir pour l’Iran ?
Dans cette période critique, la Résistance iranienne incarne un symbole d’espoir, reflétant la détermination du peuple iranien.
Forte de son engagement inébranlable, cette Résistance continuera à progresser vers l’établissement d’un Iran libre et démocratique, prouvant une fois de plus que l’histoire appartient à ceux qui luttent avec courage pour la liberté et les droits humains.
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