Bruxelles (Brussels Morning Newspaper) – Le projet de 37 millions d’euros visant à rouvrir la rivière Zenne dans le parc Maximilien à Bruxelles, prévu entre 2025 et 2026, a été suspendu en raison d’une augmentation significative des coûts. Le ministre bruxellois de l’Environnement, Alain Maron, attribue cette hausse à l’inflation, mais le député Mathias Vanden Borre parle plutôt d’une mauvaise gestion budgétaire.
Selon VRT News, le plan initial prévoyait de faire réapparaître 650 mètres de la rivière Zenne pour renforcer la nature en ville et rendre les infrastructures plus adaptées aux changements climatiques. Approuvé il y a un an, le projet visait à démarrer en 2025 et à s’achever en 2026, avec un budget initial estimé à 37 millions d’euros.
Pourquoi Bruxelles a-t-elle interrompu le projet de la rivière Zenne ?
Les autorités expliquent que cette décision symbolise une opportunité manquée de réaménager durablement la ville. Au-delà de l’abandon du projet, c’est toute la gestion de la région bruxelloise qui est remise en question à un moment où des actions fortes sur le climat et les infrastructures sont nécessaires.
Le député bruxellois Mathias Vanden Borre (N-VA) critique sévèrement la gestion du projet par le gouvernement régional. Il accuse les responsables de se cacher derrière des excuses familières comme la pandémie de COVID-19 ou la guerre en Ukraine, alors que le problème, selon lui, est une “mauvaise planification et gestion”. Il affirme que si le budget avait été respecté, le projet pourrait toujours être réalisé.
Vanden Borre rappelle que la région connaîtra un déficit de 1,5 milliard d’euros en 2025 et considère qu’un projet de 37 millions d’euros ne devrait pas être annulé à cause de l’inflation. Pour lui, l’exécutif régional utilise des excuses globales pour masquer une mauvaise utilisation des fonds disponibles.
Le gouvernement répond aux critiques
Le ministre Alain Maron, en réponse aux critiques, affirme que la situation budgétaire n’est pas aussi restrictive que certains le prétendent, même sous un gouvernement en affaires courantes. Il évoque le mécanisme des “douzièmes provisoires” qui permet de dépenser chaque mois un douzième du budget de l’année précédente, offrant ainsi une certaine flexibilité.
Maron insiste sur le fait que le projet n’est pas définitivement abandonné. Avec une volonté politique claire et une réallocation stratégique des fonds, il estime que des moyens peuvent encore être dégagés pour des projets importants comme celui de la rivière Zenne.