Anvers (Brussels Morning Newspaper) – Une grève au centre de trafic de Zandvliet, dans le port d’Anvers, a totalement paralysé les opérations, laissant plus de 200 bateaux bloqués et entraînant une perte estimée à environ 1 million d’euros par heure pour les entreprises. Les bateliers Marius et Pascal Ravache figurent parmi les nombreux travailleurs touchés.
Le centre de trafic de Zandvliet joue un rôle essentiel dans la gestion du trafic maritime entrant et sortant du port. Sans son fonctionnement, les navires ne peuvent plus bouger. Des bateliers comme Marius, skipper polonais, sont désormais immobilisés sur le canal Albert.
Marius devait charger de la marchandise à Rotterdam le 30 avril 2025. Mais à cause de la grève, il ne pourra pas y arriver à temps. Il a expliqué que s’il ne part pas très vite, il ne pourra pas rejoindre Rotterdam avant le vendredi 2 mai 2025, à cause du jour férié du 1er mai. Cela l’obligera à modifier son planning et entraînera une perte financière.
« Si je n’arrive pas à Rotterdam demain à cause de ça, je ne pourrai pas charger avant vendredi à cause du jour férié du 1er mai. »
— Marius, batelier fluvial
La grève ne touche pas seulement les bateliers indépendants, mais perturbe l’ensemble du fonctionnement du port d’Anvers. Elle ralentit les flux de marchandises et nuit à l’efficacité globale du port. Les conséquences économiques se font déjà sentir.
D’autres corps de métier, comme les pilotes maritimes ou les agents des services publics, sont également en grève. Ils protestent contre des modifications de leurs conditions de travail et réclament de meilleures conditions professionnelles. Les syndicats soulignent l’absence de dialogue avec les autorités portuaires et affirment que la fin du mouvement n’est pas en vue.
Selon les autorités, cette grève s’inscrit dans un conflit social plus large autour de la gestion des voies navigables flamandes. Les syndicats exigent de meilleures conditions de travail et une véritable concertation.
« Nous sommes contraints de nous arrêter, mais c’est notre gagne-pain. »
— Pascal Ravache, batelier fluvial
D’après Pascal Ravache, la grève a été déclenchée par des modifications des règles de travail qui compliquent fortement la circulation fluviale. Des écluses sont fermées, ce qui empêche les bateaux de progresser. Plus de 200 embarcations seraient actuellement bloquées dans le réseau fluvial.
Les responsables rappellent que le port d’Anvers est un maillon crucial du commerce européen et que cette paralysie représente une perte estimée à 1 million d’euros par heure.