La présidence danoise de l’UE œuvrera « pour une Europe forte »

Martin Banks
Crédit: nineoclock.ro

L’UE doit assumer la responsabilité de sa propre sécurité et renforcer sa compétitivité.

C’est le message principal ressorti de la session plénière de juillet du Comité économique et social européen (CESE), basé à Bruxelles.

Le CESE, qui représente la société civile à l’échelle de l’Union européenne, a organisé un débat sur les priorités politiques de la présidence actuelle du Conseil de l’Union européenne.

La sécurité et la compétitivité seront, a-t-on souligné, les deux grandes priorités de la présidence danoise du Conseil de l’UE, qui a débuté le 1er juillet et se poursuivra jusqu’au 31 décembre.

Le débat a mis en lumière les changements profonds que traverse actuellement l’Europe, confrontée à l’incertitude, à la concurrence mondiale et à une multiplication des conflits.

Quels sont les objectifs de la présidence danoise ?

Marie Bjerrie, ministre danoise des Affaires européennes, a déclaré lors de la session :

« Nous avons besoin d’une Europe forte, compétitive et verte.
Nous avons besoin d’une Europe capable d’assurer sa propre sécurité, d’innover et de rivaliser à l’échelle mondiale. »

Elle a également souligné que le soutien à l’Ukraine et l’avancement du processus d’élargissement seront des éléments clés.

De son côté, le président du CESE, Oliver Röpke, a affirmé que la présidence danoise intervient à un moment charnière pour l’Europe.

« Ses priorités en matière de sécurité, de compétitivité et de transition verte sont pleinement alignées avec les préoccupations du CESE. Nous sommes prêts à fournir une expertise pratique et à porter la voix de la société civile organisée en faveur d’une Europe résiliente, fondée sur des valeurs et proche de ses citoyens. »

Röpke a également révélé que le Comité travaille actuellement sur 11 avis exploratoires, à la demande de la présidence du Conseil, dont un sur les compétences vertes et les établissements de formation professionnelle.

Quel est le mot d’ordre de cette présidence ?

Sous la devise « Une Europe forte dans un monde en mutation », la présidence danoise du Conseil souhaite œuvrer en faveur d’une Union européenne sécurisée, compétitive et verte.

Elle estime que l’Union européenne doit prendre en main sa propre sécurité ainsi que celle de la zone euro-atlantique, et coopérer étroitement avec l’OTAN et ses partenaires.

L’objectif est que l’UE développe d’ici 2030 au plus tard une capacité de défense autonome, tout en renforçant son industrie de défense et ses capacités de production.

Concernant la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine, la présidence affirme que le soutien continu à Kiev reste une priorité absolue. Parallèlement, l’élargissement basé sur le mérite est présenté comme une nécessité géopolitique, l’adhésion à l’UE représentant une question existentielle pour l’Ukraine.

Comment la société civile réagit-elle aux priorités danoises ?

Sandra Parthie, présidente de la section Marché unique, Production et Consommation du CESE, s’est exprimée au nom du Groupe des employeurs :

« L’Europe n’a pas besoin d’un nouveau programme, elle a besoin d’action.
La présidence danoise arrive à un moment décisif. Les 20 millions d’entreprises que nous représentons ne demandent pas de faveurs, mais des conditions équitables pour pouvoir rivaliser. Le Danemark peut livrer trois choses essentielles :

  1. De la simplification à une culture de la meilleure législation possible ;
  2. Stopper la fuite des cerveaux innovants ;
  3. Faire du vert un modèle économique. »

Dorthe Andersen, vice-présidente du Groupe des travailleurs du CESE, a souligné l’importance de la concurrence équitable, des bonnes conditions de travail et du traitement égal des travailleurs migrants.

« Au Danemark, nous avons un bon modèle de marché du travail. La présidence danoise pourrait revitaliser le dialogue social européen. »

Enfin, Séamus Boland, président du Groupe des organisations de la société civile du CESE, a salué un programme qui résonne avec les aspirations de la société civile organisée.

« Il reconnaît la complexité des défis auxquels l’Europe est confrontée.
Nous saluons également la reconnaissance du rôle essentiel que jouent les citoyens et la société civile dans la construction du futur de l’Europe. »

About Us

Brussels Morning is a daily online newspaper based in Belgium. BM publishes unique and independent coverage on international and European affairs. With a Europe-wide perspective, BM covers policies and politics of the EU, significant Member State developments, and looks at the international agenda with a European perspective.
Partager cet article.
Martin Banks est un journaliste britannique expérimenté qui couvre les affaires de l'UE (et bien d'autres sujets) à Bruxelles depuis 2001. Auparavant, il a travaillé pendant de nombreuses années dans le journalisme régional au Royaume-Uni et a collaboré en tant que freelance pour des titres nationaux. Il porte un vif intérêt aux affaires étrangères et suit de près le fonctionnement du Parlement européen et des députés européens depuis plusieurs années.
The Brussels Morning Newspaper Logo

Subscribe for Latest Updates