Olen (Brussels Morning Newspaper) – À Olen, les échantillons de poussières fines en suspension présentent des concentrations élevées d’arsenic, en particulier dans la zone entourant l’entreprise de recyclage de métaux Aurubis. L’entreprise dispose d’une station de mesure au nord de son site, en raison de la présence de pétrole et de gaz dans le sous-sol de la région. Actuellement, Aurubis respecte légalement les normes en vigueur, mais celles-ci seront durcies à partir de 2030.
De nouvelles mesures ont révélé une densité accrue de particules d’arsenic dans les poussières fines présentes dans l’air autour de l’entreprise Aurubis à Olen, comme l’a rapporté la VRT.
L’entreprise est actuellement en conformité avec la législation concernant les émissions d’arsenic (13 ng/m³ en 2024, alors que la norme européenne cible est de 6 ng/m³). Cependant, des limites beaucoup plus strictes entreront en vigueur en 2030. Aurubis a déjà demandé un report, mais les autorités locales s’y opposent, accusant l’entreprise de ne pas avoir respecté plusieurs conditions de permis relatives à la gestion des émissions de poussières. Des recherches sont encore en cours pour identifier les sources exactes de contamination.
Aucun avis spécifique n’a encore été adressé aux riverains.
« Les habitants ne doivent pas s’inquiéter immédiatement. Il s’agit de mesures initiales. Cela signifie que d’autres recherches doivent maintenant être menées à différents points de mesure pour voir si ce résultat est également confirmé ailleurs, »
déclare Marc Verhulst (O1), échevin de l’Environnement.
« Il y a plus d’un an, Aurubis avait pour obligation, selon son permis, de prendre des mesures sur leur incinérateur de déchets métalliques dans un délai d’un an. Ces mesures devaient empêcher les poussières fines de s’échapper par toutes sortes d’ouvertures dans le toit, les portes et les fenêtres. Cela n’a pas été fait, et maintenant ils demandent un report de 18 mois pour régler cela. »
« Vu les résultats médiocres des avis, nous avons décidé, au sein du collège des bourgmestre et échevins, d’émettre un avis négatif sur cette demande de report. En d’autres termes, nous voulons qu’ils prennent les mesures nécessaires pour que l’arsenic ne puisse plus s’échapper. C’est la députation permanente de la province qui devra prendre la décision finale. Ils accorderont probablement un report partiel car rien n’a encore été entrepris. Nous voulons toutefois un plan d’action. Sinon, rien n’aura changé après 18 mois. Il s’agit de la santé de nos citoyens, et nous ne voulons pas faire trop de compromis, »
conclut Verhulst.
Contexte de la pollution à l’arsenic près d’Aurubis à Olen
Aurubis, entreprise spécialisée dans le recyclage de métaux basée à Olen en Belgique, est accusée depuis plusieurs années d’émettre des métaux lourds, dont l’arsenic. L’installation traite des métaux de récupération, susceptibles de libérer des poussières toxiques lorsqu’ils sont fondus ou incinérés. Les résultats de surveillance ont révélé qu’en 2024, la concentration d’arsenic atteignait 13 ng/m³, soit plus du double du seuil recommandé par l’Union européenne (6 ng/m³). Bien qu’Aurubis respecte actuellement les normes légales, celles-ci deviendront plus strictes à partir de 2030, rendant leur respect obligatoire.
La station de mesure, située au nord du site industriel, a révélé des niveaux élevés d’arsenic dans les particules fines présentes dans l’air. Les exigences précédentes du ministère imposaient à l’entreprise de colmater toutes les ouvertures de son incinérateur de métaux pour éviter toute émission de poussières. Toutefois, Aurubis n’a pas respecté le délai de soixante mois pour effectuer ces modifications et sollicite désormais un report de 18 mois, une demande fortement critiquée par les autorités locales d’Olen, qui la jugent dangereuse pour la santé publique.
Historiquement, plusieurs secteurs industriels de la région ont posé des problèmes environnementaux, au point que les citoyens et les élus ont réclamé un renforcement de la réglementation sur la pollution.
Les autorités flamandes, dont dépend la ville d’Olen, auront le dernier mot concernant le report demandé par Aurubis. Néanmoins, les régulateurs insistent sur la nécessité de nouvelles analyses, car ils ne déclenchent d’alertes qu’après avoir déterminé l’ampleur de la contamination. Ce cas met en lumière le dilemme permanent auquel sont confrontées les entreprises : concilier production et respect des normes, surtout avec l’introduction de nouveaux standards européens renforcés en matière de qualité de l’air.