Gand (Brussels Morning Newspaper) – La ville de Gand a réussi à sortir près de 700 personnes de la pauvreté, mais les défis persistent avec environ 31 000 habitants vivant encore dans la précarité et quelque 2 500 personnes sans-abri. L’échevine Astrid De Brucker souligne les progrès réalisés, tout en mettant en garde contre l’impact négatif des réductions de financement sur le soutien apporté aux citoyens vulnérables.
Comme l’a rapporté VRT News, Gand progresse dans l’aide aux personnes pauvres ou sans domicile, mais plusieurs problèmes restent à résoudre. Depuis sept ans, la ville observe une baisse de la pauvreté. Malgré ces avancées, environ 31 000 personnes à Gand vivent toujours dans la précarité.
Selon les autorités, environ 18 % des enfants à Gand naissent dans des familles en difficulté financière, bien que ce chiffre diminue légèrement. L’itinérance reste un problème majeur, avec près de 2 500 personnes sans logement permanent dans la ville.
Cependant, la ville a pu reloger de façon permanente 675 personnes sans-abri au cours de l’année écoulée. Elle collabore étroitement avec des associations locales et des organisations caritatives engagées dans l’aide aux personnes démunies et la recherche de solutions durables.
Les efforts de Gand contre la pauvreté menacés par les coupes budgétaires ?
Pour illustrer l’urgence de la situation, certaines associations ont installé des tentes dans les espaces publics afin de sensibiliser à la réalité de l’itinérance. Bien que Gand fasse des progrès, il y a une inquiétude grandissante quant à l’impact potentiel des coupes budgétaires sur les services essentiels. Les organisations caritatives craignent qu’une réduction des financements nuise à leur travail et rende l’aide plus difficile pour les personnes en situation de précarité.
« C’est un travail assez invisible des services de la ville, mais c’est un levier pour lutter contre la pauvreté »,
déclare l’échevine Astrid De Brucker (Voor Gent) après la présentation du rapport.
La ville de Gand a exprimé une vive inquiétude face à la décision de la ministre Anneleen Van Bossuyt de geler temporairement 11 millions d’euros de soutien financier. Selon les responsables municipaux, ce financement est essentiel pour les administrations locales, y compris Gand, afin d’aider les personnes à faibles revenus à couvrir les frais de logement, les factures et autres besoins de base.
Ce gel budgétaire pourrait empêcher la ville de soutenir les membres les plus vulnérables de la société. Sans cette aide cruciale, beaucoup risqueraient de tomber davantage dans la pauvreté.
Environ 35 000 personnes à Gand dépendent déjà de l’aide financière et des services de la ville. Les autorités craignent que ce nombre augmente en raison de nouvelles mesures nationales, telles que la réduction des allocations de chômage.
Les responsables municipaux ont souligné qu’à mesure que de plus en plus de personnes rencontreront des difficultés économiques, elles se tourneront vers la ville pour obtenir de l’aide – aide que Gand ne pourra pas leur offrir sans soutien financier supplémentaire de l’État fédéral. Le bourgmestre adjoint a indiqué que la ville devra payer pour cette aide sans recevoir de fonds additionnels du gouvernement.