Conférence Free Iran 2025 : La liberté de l’Iran est la garantie de la paix et de la sécurité régionales et mondiales

Editorial Team
Free Iran Summit 2025, Second Conference, Paris 31 May 2025

L’opposition démocratique iranienne, le Conseil National de la Résistance Iranienne (CNRI), organise chaque année son grand rassemblement, généralement à Paris. En pleine instabilité au Moyen-Orient, au moment où des négociations sont en cours entre l’Iran et les États-Unis sur le programme nucléaire iranien, et alors que l’Iran traverse une crise économique et sociale marquée par des grèves massives, le CNRI a tenu son rassemblement annuel « Free Iran » sous une nouvelle dynamique. Ce rassemblement fédère des responsables politiques du monde entier autour d’un objectif commun : « Vers une République démocratique en Iran, fondée sur le plan en dix points de Maryam Radjavi ».

Lors de la seconde conférence Free Iran 2025, organisée à Paris le samedi 31 mai, des figures politiques et parlementaires d’Allemagne, d’Italie, d’Espagne, des Pays-Bas, d’Écosse, d’Irlande, de Norvège, d’Islande, du Portugal, de Malte, de Roumanie et d’Argentine ont exprimé un soutien massif de leurs Parlements respectifs au CNRI, reconnu comme une alternative démocratique au régime théocratique iranien. Ils ont également apporté leur soutien officiel au plan en dix points proposé pour l’avenir de l’Iran.

Les déclarations de soutien ont mis en lumière la situation critique des droits humains en Iran, évoquant de nombreuses exécutions et des lois oppressives comme celle sur le « Hijab et la Chasteté ». Cela contraste fortement avec les revendications de l’opposition démocratique qui prône « Non aux exécutions » et rejette le port obligatoire du hijab et le régime en place. Elles ont souligné que la stratégie du régime fondée sur les groupes armés par procuration échoue et que toute politique d’apaisement est contre-productive. Le peuple iranien réclame une république démocratique et revendique le droit de changer de régime — y compris le droit pour les unités de résistance d’affronter les Gardiens de la Révolution (IRGC), qui doivent être désignés comme organisation terroriste.

Après le soutien massif de plus de 600 parlementaires britanniques représentant la majorité à la Chambre des communes et à la Chambre des lords, d’autres délégations ont annoncé l’appui de plus de 300 parlementaires allemands (Bundestag et Parlements régionaux) issus de divers partis, ainsi qu’une majorité transpartisane de parlementaires d’Italie, de Norvège, de Malte, d’Islande, de Moldavie, du Costa Rica, du Yémen, des Pays-Bas et du Sénat irlandais.

Dans son discours, Mme Maryam Radjavi a souligné l’état de faiblesse extrême du régime, notant l’effondrement de sa position stratégique de 40 ans en Syrie malgré le déploiement de plus de 100 000 hommes armés, ainsi que l’échec irréversible de ses forces par procuration malgré un arsenal de 150 000 missiles. Elle a expliqué qu’à l’intérieur du pays, le régime fait face à un « tsunami de crises internes, de turbulences politiques, de mécontentement populaire généralisé, et de défis économiques et sociaux croissants », avec plus de 90 % de la population boycottant les élections truquées du régime.

Elle a précisé que « malgré la vague brutale d’arrestations et d’exécutions, les villes iraniennes continuent de se soulever quotidiennement à travers des manifestations et grèves – des travailleurs du pétrole, du gaz et de la pétrochimie jusqu’aux agriculteurs, infirmiers, enseignants, mineurs, boulangers, chauffeurs routiers et retraités. Depuis environ 10 jours, des chauffeurs routiers courageux mènent une grève nationale dans 152 villes réparties sur 30 provinces. Ils dénoncent un système bâti sur l’injustice. Aujourd’hui, ils incarnent la voix de millions de travailleurs spoliés par ce régime. Une question se pose : pourquoi ces conducteurs, qui ne réclament que leurs droits les plus élémentaires, ne reçoivent-ils aucune réponse si ce n’est l’arrestation et la répression ? Au peuple iranien, je dis : écoutez leur voix — soutenez-les et appuyez cette grève nationale ! Les chauffeurs arrêtés doivent être libérés. »

Concernant la question nucléaire, Mme Radjavi a déclaré : « Aujourd’hui, le régime lui-même reconnaît que son programme nucléaire l’a mené à un carrefour décisif : le suicide ou l’effondrement. Un chemin obligerait Khamenei à abandonner ce projet profondément anti-patriotique et à cesser l’enrichissement de l’uranium – une étape qu’il refuse obstinément. Pourquoi ? Parce que la survie même du régime dépend de ce projet. Tout recul affaiblirait l’autorité de Khamenei et précipiterait la chute inévitable du régime. L’autre voie, c’est la poursuite du programme nucléaire, l’expansion des missiles, la construction de la bombe et la promotion du terrorisme d’État. »

Carsten Müller, député CDU du Bundestag et chef de la délégation allemande, a déclaré : « Le nouveau gouvernement allemand fait face à la tâche historique de mener une politique claire et cohérente envers l’Iran – en adéquation avec les profonds changements en Iran et dans la région. Nous devons nous tenir aux côtés du peuple iranien et de l’opposition organisée qu’est le CNRI, avec le plan en dix points de Maryam Radjavi pour une république laïque, démocratique et sans armes nucléaires. » Il a ajouté : « Surtout maintenant, alors que le régime est plus faible que jamais, nous devons dépasser les calculs diplomatiques dépassés et interdire les Gardiens de la Révolution comme organisation terroriste – une décision attendue depuis longtemps et prévue dans l’accord de coalition. » Müller a mis en garde : « Nous ne devons plus fermer les yeux sur le programme nucléaire du régime. Il faut activer le mécanisme de retour automatique des sanctions de l’ONU contre le programme nucléaire iranien et exiger son démantèlement total avant que les mollahs n’obtiennent la bombe. »

Mme Radjavi a conclu que la seule solution légitime pour l’avenir de l’Iran repose entre les mains du peuple iranien et de sa Résistance. Elle a réitéré que « le terrorisme d’État du régime et sa guerre incessante dans la région ne peuvent recevoir qu’une seule réponse : le renversement du régime par le peuple iranien et sa Résistance. » Quant au programme nucléaire du régime, il n’existe « qu’une seule issue – un changement de régime décisif, rendu possible par le courage et la détermination du peuple iranien et de son mouvement de Résistance. »

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