Genk (Brussels Morning Newspaper) – La ville de Genk, dirigée par le conseiller communal Toon Vandeurzen, met en place un groupe de volontaires pour les situations d’urgence, avec le soutien financier du gouvernement flamand et d’une plateforme numérique. De son côté, le bourgmestre de Bree, Sietse Wils, appelle à la prudence en raison des incertitudes juridiques et financières.
Comme l’a rapporté VRT News, Genk constitue un groupe de volontaires destiné à intervenir en cas de crise, une initiative portée par Toon Vandeurzen, conseiller communal et parlementaire flamand. Ce projet s’inscrit dans un programme plus large de résilience civile, intégré au Plan de défense flamand en cours de développement par la ministre Hilde Crevits.
Le but de ce corps de volontaires est d’organiser les citoyens prêts à offrir leur aide lors de situations d’urgence, renforçant ainsi la capacité de mobilisation locale.
Toon Vandeurzen a souligné l’importance d’une telle organisation en rappelant la pandémie, période durant laquelle de grands efforts avaient été déployés pour mobiliser des volontaires à des tâches comme la couture de masques ou la gestion de centres de vaccination.
“Voyons maintenant quels citoyens sont prêts à donner un coup de main lors des prochaines urgences.”
— Toon Vandeurzen (CD&V), conseiller communal et parlementaire flamand
Quel est le projet de Genk pour les volontaires d’urgence ?
Genk veut créer un nouveau groupe de volontaires pour soutenir les services d’urgence existants comme les pompiers ou la Croix-Rouge. Toon Vandeurzen insiste sur l’importance d’être préparé face aux tensions mondiales, notamment près de la Russie. Il cite l’exemple de la Finlande, où une forte culture du volontariat assure une excellente préparation aux crises.
Genk souhaite suivre cet exemple. Le projet prévoit d’identifier et de former des volontaires prêts à intervenir. L’étape suivante sera l’inscription des volontaires, la création de formations spécifiques et l’élaboration de plans permettant de les mobiliser rapidement. Les autorités locales estiment que cela aidera la ville à faire face à de futures situations critiques, grâce à une équipe de citoyens formés et disponibles.
Le gouvernement flamand, selon Vandeurzen, financera ces initiatives. En plus du soutien financier, une plateforme numérique sera mise en place pour centraliser la gestion des volontaires. Actuellement, de nombreuses communes utilisent des fichiers Excel pour suivre les informations, mais cette nouvelle plateforme permettra une organisation plus efficace et structurée.
Si le financement et l’infrastructure numérique sont pris en charge au niveau flamand, la coordination concrète des volontaires se fera au niveau local. Chaque commune sera donc responsable de la gestion sur le terrain.
Les volontaires soutenus par la Flandre pourraient également bénéficier de formations, comme des cours de premiers secours, afin d’améliorer leur efficacité sur le terrain.
Réserves du bourgmestre de Bree
“À Bree, le CD&V, dans l’opposition, a soumis un point similaire au conseil communal. Il n’a pas été approuvé. Non pas parce que nous sommes contre les volontaires, bien au contraire,”
— Sietse Wils (Rejuvenation), bourgmestre de Bree
Sietse Wils exprime des réserves sur l’implication du gouvernement flamand dans la coordination des volontaires, soulignant que cela ne relève pas directement de ses compétences. Il rappelle qu’un projet de loi fédéral est en préparation et qu’il vise à offrir des protections essentielles aux volontaires, notamment en matière d’assurance.
Il plaide pour une approche prudente, estimant qu’il vaut mieux attendre que la législation fédérale soit finalisée avant de lancer des initiatives concrètes.
Les autorités signalent également une certaine confusion sur l’autorité coordinatrice : le Plan de défense flamand attribue cette mission aux communes, tandis que la ministre flamande évoque une responsabilité régionale dans les débats parlementaires.
Wils soulève également des questions sur les implications financières du projet.
“Troisièmement, un bourgmestre dispose déjà aujourd’hui de pouvoirs de réquisition,”
— Sietse Wils
En effet, en cas d’urgence, un bourgmestre peut réquisitionner des citoyens comme des médecins ou infirmiers. À Bree, le bourgmestre peut même faire appel à ses propres services. Selon lui, ces mécanismes juridiques existants suffisent, et créer une nouvelle structure serait superflu.