Moscou (Brussels Morning Newspaper) – Ce mercredi, le Kremlin a affirmé que la Russie protégerait ses navires en mer Baltique « par tous les moyens nécessaires ». Il a cité une tentative récente, infructueuse, de l’Estonie de capturer un pétrolier comme preuve que Moscou est prêt à prendre des mesures fermes en cas de provocation.
Mardi, une porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a accusé l’OTAN de mener des actions agressives en mer Baltique, affirmant que cela entravait la liberté de navigation, après que l’Estonie a tenté sans succès de saisir un pétrolier à destination de la Russie.
« L’OTAN essaie de faire de la mer Baltique sa mer intérieure, »
a-t-elle déclaré lors d’un point de presse hebdomadaire à Moscou.
Jusqu’où Moscou ira-t-il pour défendre ses intérêts en mer Baltique ?
Ce mercredi, lorsqu’on a demandé comment la Russie comptait protéger ses intérêts maritimes en mer Baltique face à ce qu’elle qualifie d’actions hostiles de la part des États membres de l’UE et du Royaume-Uni, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a répondu aux journalistes :
« Comme les derniers événements liés à la tentative d’attaque pirate contre l’un de nos pétroliers l’ont montré, la Russie a prouvé qu’elle était capable de répondre de manière très ferme. »
Il a précisé que la Russie était prête à utiliser « tous les moyens » à sa disposition pour réagir à des incidents similaires à l’avenir, conformément au droit international, ajoutant qu’elle disposait d’un large éventail d’options de réponse.
La mer Baltique est-elle en train de devenir un nouveau point de tension entre l’OTAN et la Russie ?
Jeudi dernier, l’Estonie a signalé que Moscou avait temporairement déployé un avion de chasse dans l’espace aérien de l’OTAN au-dessus de la mer Baltique. Cet incident a eu lieu alors que l’Estonie tentait d’intercepter un pétrolier en direction de la Russie, suspecté de faire partie d’une « flotte fantôme » contournant les sanctions occidentales contre Moscou.
Selon le ministre estonien des Affaires étrangères, l’intervention russe visait probablement à riposter aux tentatives de la marine estonienne d’inspecter des pétroliers transportant des millions de barils de pétrole russe à travers la mer Baltique.
Dimanche, la Russie — deuxième exportateur mondial de pétrole après l’Arabie saoudite — a arrêté un pétrolier appartenant à un armateur grec dans ses eaux territoriales, après que celui-ci a quitté un port estonien. Bien que le navire ait ensuite été relâché, sa détention a renforcé les craintes de perturbations dans les voies maritimes très fréquentées de la Baltique utilisées pour le transport pétrolier.
La détention du navire a ravivé les inquiétudes d’une escalade possible dans cette région stratégique, alors que l’Estonie intensifie ses efforts pour bloquer les pétroliers dans le cadre de l’application des sanctions occidentales contre la Russie.