Moscou (Brussels Morning Newspaper) – Ce mardi, la Russie a déclaré que l’Ukraine devait choisir si elle souhaitait engager des discussions autour d’un mémorandum lié à un éventuel futur accord de paix, dont Moscou a fait part aux États-Unis.
Un jour plus tôt, le président Vladimir Poutine, après un échange avec l’ancien président américain Donald Trump, avait affirmé que la Russie était prête à collaborer avec Kyiv sur un mémorandum portant sur un futur accord de paix. Il a ajouté que les démarches visant à mettre fin à la guerre en Ukraine avançaient de manière positive.
Il a précisé que les discussions autour de ce mémorandum porteraient sur les principes d’un règlement, ainsi que sur les délais et définitions d’un éventuel cessez-le-feu, y compris sa durée.
Que contient le mémorandum de paix proposé ?
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a informé les journalistes qu’elle espérait que Kyiv adopterait ce qu’elle a qualifié de « position constructive » concernant d’éventuelles discussions sur le mémorandum proposé, dans l’intérêt de sa propre « survie ».
« Désormais, la balle est dans le camp de Kyiv »,
a-t-elle déclaré à la presse, soulignant l’importance du moment.
Maria Zakharova a également affirmé qu’après la proposition de Poutine en faveur de discussions de paix directes avec Kyiv, les partenaires européens de l’Ukraine avaient tenté de bloquer la reprise d’un tel dialogue — sans succès, selon elle.
Concernant les nouvelles sanctions annoncées par l’Union européenne, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a affirmé que Moscou ne céderait jamais aux ultimatums, ajoutant qu’il était évident que l’Europe cherchait à réarmer Kyiv pour prolonger le conflit.
Moscou est-elle sincère dans sa volonté de mettre fin à la guerre ?
Les dirigeants de l’Union européenne estiment que le président russe n’est pas sincère dans ses démarches pour la paix. Ils craignent que Donald Trump n’impose à Kyiv un accord punitif qui ferait perdre à l’Ukraine près d’un cinquième de son territoire, tout en l’abandonnant sans garanties solides de sécurité face à de futures agressions russes.
L’ancien président américain Joe Biden, les dirigeants européens occidentaux et Kyiv décrivent l’invasion russe comme une tentative impérialiste de conquête territoriale. Ils ont réaffirmé à plusieurs reprises leur engagement à vaincre les forces de Moscou, qu’ils considèrent comme une menace potentielle pour l’OTAN — une affirmation que la Russie dément fermement.
Le président russe, pour sa part, présente la guerre comme un tournant crucial dans les relations entre Moscou et l’Occident. Il estime que l’Occident a humilié la Russie après la dissolution de l’Union soviétique en 1991, en élargissant l’OTAN et en s’ingérant dans des zones qu’il considère comme relevant de la sphère d’influence russe, comme Kyiv.