Gand (Brussels Morning Newspaper) – La ville de Gand lutte contre 583 foyers de renouée du Japon à l’aide d’un système numérique de suivi. L’échevin Bram Van Braeckevelt met en avant des méthodes écologiques : pâturage par des moutons, plantation d’arbres et gestion prudente des sols.
Comme l’a rapporté VRT News, la renouée du Japon, introduite en Europe comme plante ornementale, est désormais un véritable fléau en Flandre. Pour faire face à ce problème, Gand a mis en place un système numérique permettant de localiser la plante et d’élaborer des plans d’action spécifiques selon les zones touchées.
Actuellement, Gand s’occupe de 583 foyers connus, chacun nécessitant une méthode différente en fonction de l’étendue de l’infestation et de la sensibilité du lieu. Selon l’échevin Bram Van Braeckevelt, la ville adopte une approche soigneusement réfléchie après une question posée par sa collègue de parti, Liesbet De Weder.
Comment Gand combat-elle la renouée du Japon sans produits chimiques ?
Gand adopte plusieurs méthodes pour lutter contre la renouée du Japon. Selon les autorités locales, lorsque les conditions permettent de creuser, la plante est taillée intensivement afin d’épuiser son énergie. Ce processus prend du temps et un suivi rigoureux est assuré pour éviter toute repousse.
Cependant, si creuser risque de propager davantage la plante, les autorités préfèrent ne pas intervenir directement. À la place, elles favorisent la croissance de la végétation locale, notamment les arbres, qui procurent de l’ombre. La renouée du Japon ne supporte pas l’ombre, ce qui permet de freiner sa propagation naturellement.
La ville utilise aussi une méthode originale : les moutons. À Gentbrugge, des moutons sont laissés en pâturage pour brouter les jeunes pousses de la plante. Cette technique, équivalente à l’usage de machines de coupe, permet d’épuiser progressivement les réserves d’énergie de la plante enfouies dans ses racines. Les moutons peuvent accéder à des zones difficiles d’accès pour les machines et favorisent également la biodiversité en facilitant la croissance d’autres plantes.
Contrairement à d’autres villes, Gand n’a pas recours à l’électricité pour combattre la renouée. Les responsables estiment que cette méthode n’est pas adaptée à leur contexte urbain. En outre, la ville prend des précautions lors des travaux de construction pour éviter de disséminer la plante via les sols contaminés.
Les autorités précisent que seule la racine peut permettre à la plante de repousser. La partie aérienne, une fois coupée, peut être jetée sans risque. Gand mène également des actions de sensibilisation pour informer le public et empêcher la propagation de la plante.
La renouée du Japon est reconnue pour sa croissance rapide et son caractère envahissant. Elle étouffe les plantes locales, nuit à l’environnement et peut endommager les bâtiments et les routes avec son puissant système racinaire.