Schaerbeek (Brussels Morning Newspaper) – Le parquet estime que la fusillade survenue lundi soir à Schaerbeek serait probablement liée à des activités narcotiques. La personne blessée lors de l’incident a survécu et son pronostic vital n’est plus engagé.
Une fusillade a éclaté lundi soir à Schaerbeek, et les autorités policières soupçonnent un lien avec le trafic de drogue. Un homme a été blessé par balle et a été pris en charge à l’hôpital, selon le parquet de Bruxelles. Plusieurs témoins présents dans l’Allardstraat ont aperçu des individus armés au moment des faits, survenus vers 17h.
« Nous confirmons que la vie de la victime n’est plus en danger », a déclaré Martin François, porte-parole du parquet. « Les premiers éléments de l’enquête suggèrent un contexte lié au narcotrafic. Les investigations se poursuivent, et le parquet ne fera pas d’autres déclarations pour l’instant. »
Quelle est la tendance des crimes et incidents liés à la drogue à Schaerbeek ?
Les statistiques sur la criminalité violente à Schaerbeek, commune bruxelloise, ont augmenté ces dernières années, avec une prédominance des infractions narcotiques. La Police fédérale belge a recensé 1 207 crimes violents dans la zone Bruxelles-Nord en 2022, soit une hausse de 15 % par rapport à 2020. Parmi ces actes, 8 % impliquaient des armes à feu, tandis que les agressions au couteau représentaient près de 20 % des cas signalés.
Selon les chiffres du parquet de Bruxelles, plus de 50 kg de stupéfiants ont été saisis à Schaerbeek en 2023. Les fusillades liées à la drogue s’y multiplient, avec au moins six incidents recensés ces deux dernières années. L’Allardstraat est identifiée dans les rapports policiers comme un lieu majeur de trafic illicite.
La gare de Bruxelles-Nord, située à proximité de Schaerbeek, a également été le théâtre d’une fusillade mortelle en avril 2024, parmi d’autres épisodes violents. Pour les forces de l’ordre, ces actes découlent principalement des conflits entre réseaux concurrents qui se disputent le contrôle du marché local.
Les patrouilles policières renforcées peinent à endiguer le phénomène, en raison de la mobilité des gangs et de la faible répression des petits délits liés à la drogue, qui alimentent l’escalade de la violence.