Gand (Journal de Bruxelles) – Environ 80 activistes pro-palestiniens, menés par un certain Bas, ont bloqué le rectorat de l’Université de Gand (UGent), exigeant un boycott académique total d’Israël. Ils accusent l’université d’avoir rompu sa promesse faite en 2024 de couper les liens avec des institutions israéliennes.
Selon VRT News, les activistes ont bloqué l’entrée du rectorat à l’aide de barrières. Leur action s’inscrit dans une campagne nationale, affirme Bas, porte-parole du groupe. Des étudiants d’autres universités comme Louvain, Bruxelles et Liège se sont également joints à cette mobilisation.
Les manifestants exigent que toutes les universités belges mettent fin à toute collaboration avec les institutions israéliennes, et pas uniquement l’Université de Gand. Ils estiment que tout lien, même non militaire, contribue indirectement à soutenir un État qu’ils accusent de bafouer les droits humains. En nationalisant cette revendication, ils espèrent pousser les autorités belges à adopter une position claire.
Pourquoi les activistes bloquent-ils le rectorat de l’UGent à cause des liens avec Israël ?
Les manifestants réclament un boycott académique total d’Israël, comparable aux sanctions sévères imposées à la Russie après son invasion de l’Ukraine. Pour eux, toute mesure inférieure équivaut à une forme de complicité. Bas a déclaré que le but est de faire pression sur le gouvernement israélien par le biais de sanctions similaires à celles prises contre la Russie.
Ils exigent une rupture immédiate de tous les liens, arguant qu’Israël commet un génocide contre les Palestiniens depuis un an. Pour appuyer leur demande, ils ont bloqué le bâtiment abritant les dirigeants de l’université. Les employés peuvent sortir, mais plus entrer.
La direction de l’université a fermé la grille principale, et la police est sur place, bien qu’elle n’ait pas encore agi. L’action est pacifique mais perturbatrice, visant à maintenir la pression médiatique jusqu’à ce que l’université réagisse.
« La durée de notre action dépendra entièrement de la réponse de l’université, des manifestants et des éventuelles interventions de la police »,
a précisé Bas.
Depuis mai 2024, l’Université de Gand subit la pression des militants pro-palestiniens qui réclament la fin de toute collaboration avec des institutions israéliennes. Cette mobilisation s’est intensifiée quand des étudiants ont occupé un bâtiment proche du rectorat pendant plus d’un mois.
Durant cette occupation, ils ont exigé la rupture de tout lien avec les institutions académiques et gouvernementales israéliennes accusées de violations des droits de l’homme envers les Palestiniens.
Face à cette pression, l’université avait annoncé un accord visant à mettre fin à 12 projets de recherche dans le cadre du programme européen Horizon Europe, ainsi qu’à un programme d’échange Erasmus+. L’UGent s’était engagée publiquement à évaluer chaque partenariat et à rompre ceux avec des institutions impliquées de manière avérée dans des violations graves du droit international.
Un an après cette promesse, les étudiants estiment que rien n’a changé. Selon Bas, aucune collaboration n’a été interrompue et l’université aurait même engagé deux nouveaux partenariats avec des institutions israéliennes. Les activistes dénoncent une promesse non tenue et un manquement à l’éthique.
De son côté, l’université affirme qu’elle ne rompra les collaborations qu’avec les institutions « structurellement impliquées » dans des violations graves du droit international – une approche que les activistes rejettent, la jugeant trop permissive et complice des actions israéliennes contre les Palestiniens.