Gand (Brussels Morning Newspaper) – Environ 600 personnes se sont réunies au centre artistique VIERNULVIER à Gand pour exprimer leur soutien à Gaza. Parmi les intervenants figuraient Katrien De Ruysscher, Henri Heimans, Ludo De Brabander et Alain Platel, tous appelant à une action politique urgente.
Comme l’a rapporté VRT News, l’événement a été organisé par l’actrice Katrien De Ruysscher, la Dre Judith de l’organisation « This », et le cinéaste Dominique Willaert.
Le public présent était composé d’artistes, de syndicalistes, d’activistes sociaux et de citoyens engagés. Tous ont exprimé leur volonté de voir cesser la violence et la famine à Gaza. Les organisateurs ont dénoncé l’inaction de la communauté internationale et ont fait part de leur frustration face aux images quotidiennes de souffrance.
De Ruysscher a expliqué que beaucoup de gens se sentent impuissants devant les événements en cours, et que le but de ce rassemblement était de briser le silence et de pousser les dirigeants à agir. La soirée était à la fois un acte de protestation et un appel collectif à la justice et à l’aide humanitaire dans la région.
« L’action est née d’un sentiment d’impuissance et d’urgence. »
— Actrice Katrien De Ruysscher
Pourquoi les artistes et militants se sont-ils unis pour Gaza à Gand ?
L’ancien magistrat Henri Heimans, issu d’un groupe ayant des racines juives, a déclaré qu’être juif ne signifie pas soutenir la guerre ni les actions du gouvernement israélien. Il a appelé les dirigeants à mettre fin à ce qu’il a qualifié de crimes de guerre.
Il a souligné que les opinions au sein de la communauté juive sont diverses, et qu’il est du devoir moral de dénoncer la violence à Gaza. Les intervenants ont également exigé que l’aide humanitaire puisse accéder à Gaza pour soutenir la population.
« L’action est née d’un sentiment d’impuissance, d’urgence. Nous avons demandé aux gens de monter sur scène, de dire quelque chose, de lire un poème ou de montrer un message vidéo. »
— Katrien De Ruysscher
L’un des orateurs, Ludo De Brabander, militant pour la paix, a rappelé que cela fait maintenant 19 mois depuis les attaques du 7 octobre. Il a insisté sur le fait qu’il est temps d’arrêter de regarder passivement et de commencer à agir.
De Brabander a critiqué les politiciens pour leur inaction. Il a qualifié la situation à Gaza de fascisante et a affirmé que les responsables politiques ne peuvent pas rester passifs. Le but principal de l’événement était d’envoyer un message clair aux dirigeants : le silence n’est plus acceptable, il faut agir.
« Il est honteux qu’un peuple soit affamé. J’ai honte et je suis indigné. »
— Ludo De Brabander, militant pour la paix
Le metteur en scène Alain Platel a partagé ses impressions de ses visites dans les territoires occupés, évoquant un sentiment de paralysie face à la situation. Il a confié qu’il ne voulait initialement pas venir, mais qu’il ressentait le besoin de s’exprimer.
Ann Vermogen, du syndicat ACV, a déclaré que de nombreux syndicalistes trouvent inacceptable de garder le silence face à l’injustice. Elle a condamné l’usage de la faim comme arme et demandé au gouvernement belge de prendre position, y compris en suspendant la coopération avec Israël.
« Utiliser la faim comme arme de guerre est inhumain, cela doit cesser. »
— Ann Vermogen, syndicat ACV
L’ancien journaliste Johan Depoortere a qualifié la souffrance à Gaza de « répugnante » et a exhorté chacun à faire pression sur le gouvernement pour qu’il intervienne. Tous les intervenants – activistes, artistes, syndicalistes, journalistes – ont exprimé leur colère et l’urgence d’un soutien politique et humanitaire.
L’acteur Daan Hugaert a conclu :
« Ça ne s’arrête pas, ça doit s’arrêter. C’est une situation que l’Occident a provoquée depuis longtemps, et nous en subissons aujourd’hui les conséquences. Les tueries continuent encore et encore. Cela doit cesser. »